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Harcèlement discrimination belgique : comprendre et se faire aider
Quand la discrimination s’installe dans le quotidien
La discrimination se manifeste lorsque des personnes sont traitées de manière injuste ou défavorable en raison de caractéristiques personnelles comme l’origine, la couleur de peau, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, l’âge, le handicap, la religion, la situation familiale, le statut social ou encore la langue. Elle peut se produire dans l’accès à l’emploi, au logement, à l’éducation, aux soins de santé, aux services, dans la rue ou dans les institutions.
Petit à petit, la personne discriminée peut se sentir rejetée, inférieure, invisible ou en colère, et développer un sentiment d’injustice profond. Si vous pensez être confronté·e à de la discrimination en Belgique, il est important de savoir que vous n’êtes pas seul·e et que votre vécu mérite d’être pris au sérieux.
Qu’est-ce que la discrimination ?
La discrimination, c’est le fait de traiter une personne moins favorablement qu’une autre dans une situation comparable, en raison d’un ou plusieurs critères protégés (origine, genre, orientation sexuelle, handicap, âge, religion, etc.). Elle peut être directe (refuser un emploi, un logement, un service à quelqu’un à cause de ce critère) ou indirecte (règles ou pratiques apparemment neutres mais qui désavantagent certains groupes).
La discrimination ne se limite pas à des insultes ou à des propos blessants : elle touche aussi aux droits, aux opportunités et à la place que l’on occupe dans la société. Elle peut se combiner avec d’autres formes de harcèlement, de violences psychologiques ou physiques, et avoir un impact important sur la santé mentale et le sentiment d’appartenance.
Exemples de situations de discrimination
La discrimination peut se manifester dans de nombreux contextes. Voici quelques exemples concrets, parmi d’autres :
- Refus d’embauche, d’entretien ou d’évolution professionnelle en raison de l’origine, du nom, du genre, de l’âge, du handicap ou de la grossesse.
- Refus de location d’un logement à une personne ou à une famille en raison de son origine, de sa composition familiale, de sa situation sociale ou de son handicap.
- Accès plus difficile à certains services, soins ou informations, ou accueil moins respectueux, en raison de l’apparence, de la langue ou de la religion.
- Remarques répétées, moqueries, stéréotypes ou attitudes de rejet visant des personnes en raison de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur expression de genre.
- Décisions ou règles qui, même sans être formulées contre un groupe spécifique, touchent surtout certaines personnes (par exemple, horaires, codes vestimentaires, conditions d’accès) et les désavantagent systématiquement.
Si vous vous reconnaissez dans certaines de ces situations, il est possible que vous soyez confronté·e à de la discrimination.
Quels sont les signes et l’impact de la discrimination ?
La discrimination peut être ponctuelle ou répétée, visible ou plus subtile, mais ses effets peuvent s’accumuler avec le temps. Voici quelques signes et impacts possibles :
- Sentiment d’injustice, de colère ou de tristesse après certains contacts, décisions ou refus.
- Impression de ne pas être considéré·e comme les autres, d’être “à part” ou moins légitime.
- Baisse de confiance en soi, doute sur sa valeur, auto-censure dans ses projets (études, carrière, vie sociale).
- Stress, anxiété, fatigue mentale, difficultés de concentration ou troubles du sommeil.
- Tendance à éviter certains lieux, services, démarches ou contacts par peur d’être à nouveau rejeté·e.
- Sentiment d’isolement, de ne pas être compris·e ou de ne pas avoir sa place.
Ces réactions ne sont pas des faiblesses personnelles : elles reflètent l’impact d’un environnement qui envoie des messages répétés d’exclusion ou de moindre valeur.
Les conséquences possibles de la discrimination
À long terme, la discrimination peut affecter la santé mentale et physique, l’estime de soi, les relations, le parcours scolaire ou professionnel et la capacité à se projeter dans l’avenir. Elle peut renforcer un sentiment de découragement, de résignation ou, au contraire, une colère difficile à exprimer.
Ces conséquences ne sont pas “dans votre tête” : elles résultent de situations réelles d’injustice. Il est possible, et légitime, de chercher du soutien pour les traverser.
Comment réagir face à la discrimination ?
Reconnaître ce que vous vivez
La première étape consiste souvent à reconnaître que ce que vous vivez s’appelle de la discrimination, et que ce n’est pas normal ni acceptable. Mettre un mot sur la situation permet de sortir de la culpabilité ou de l’auto-blâme (“c’est ma faute”, “je ne suis pas assez…”) et de comprendre que le problème vient du traitement injuste qui vous est infligé.
En parler et chercher du soutien
En parler avec des personnes de confiance – proches, collègues, associations, professionnels de la santé, psychologues – peut aider à prendre du recul, à valider votre expérience et à ne plus rester seul·e. Certaines structures spécialisées en Belgique peuvent aussi informer sur vos droits et les démarches possibles en cas de discrimination.
Consulter un psychologue pour faire face aux effets de la discrimination
Même si la discrimination est aussi une question de droits et de cadre légal, ses effets émotionnels et psychologiques sont bien réels. Un psychologue ou un thérapeute peut vous offrir un espace sûr pour exprimer ce que vous ressentez, travailler sur les blessures liées à ces injustices, retrouver confiance en vous et en vos ressources, et envisager des manières de vous protéger tout en préservant votre identité.
La thérapie ne change pas à elle seule le système ou les comportements des autres, mais elle peut vous aider à alléger le poids de la discrimination sur votre vie, à mieux comprendre ce que vous traversez et à vous sentir moins seul·e face à ce que vous subissez.
Des questions, des doutes, fixer un rendez-vous ?
Vous avez des questions sur une situation de harcèlement ou des doutes sur le type d’aide dont vous avez besoin
(enfant, adolescent, adulte, parent) ? Vous vous demandez si nos psychologues ou thérapeutes peuvent répondre à votre demande ? Téléphonez à notre secrétariat pour prendre rendez-vous ou envoyez un email au secrétariat à l’attention du psychologue ou du thérapeute spécialisé en harcèlement de votre choix.
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Thérapie : harcèlement
Le harcèlement – qu’il soit scolaire, au travail, en ligne, dans la rue ou au sein de la famille – peut fragiliser la confiance en soi et détériorer les relations au quotidien. Quand on a l’impression que la situation se répète, qu’on ne parvient plus à se défendre ou à se faire entendre, il peut être difficile de s’en sortir seul·e.
Faire intervenir un psychologue ou thérapeute spécialisé en harcèlement permet de mettre des mots sur ce qui se passe, de rétablir progressivement la communication avec les personnes concernées et de retrouver un sentiment de sécurité intérieure. Le but de la thérapie n’est pas de désigner un coupable, mais de comprendre les mécanismes du harcèlement, de vous soutenir et de vous donner des outils pour vous protéger et vous reconstruire.
Quels résultats ?
La thérapie pour les victimes de harcèlement a pour but d’aider l’enfant, l’adolescent, l’adulte ou le parent qui traverse des difficultés
psychologiques, émotionnelles ou relationnelles liées au harcèlement. Parfois, la personne ne se rend pas compte de l’ampleur du problème,
mais son entourage en ressent déjà fortement les conséquences.
Le psychologue ou thérapeute spécialisé en harcèlement tient compte à la fois de l’histoire de la personne, de son développement et du contexte
dans lequel elle vit (école, travail, famille, réseaux sociaux…). Cela demande une méthode de travail spécifique et un cadre sécurisant, où la parole
peut se poser sans jugement.
L’accompagnement vise notamment à mettre des mots sur ce qui se passe, renforcer l’estime de soi,
réduire l’anxiété et à trouver des moyens concrets de se protéger et de se reconstruire. Chaque personne est suivie en fonction
de son âge, de sa situation et de ses difficultés propres.
